La Révolte des Canuts
Entre 1830 et 1848, le régime politique en France est une monarchie constitutionnelle, avec pour Roi Louis-Philippe Ier.
Avant la mise en place des usines de textiles, les travailleurs de l’industrie du textile travaillent à domicile, chez eux.
Dans les années 1830, Lyon fait figure de ville pionnière pour les révoltes ouvrières. La commune de la Croix-Rousse, dans le centre de Lyon, dans le 4e arrondissement, est alors peuplée d'ouvriers et d'artisans, fabriquant notamment de la soie, surnommés les « canuts ». Le canut est le nom donné à celui qui use de la « canne » c’st-à-dire du roseau, dont a été faite la « cannette » qui est un petit tuyau de bois qu'on charge de soie pour faire la trame d'une étoffe.
La révolte des Canuts désigne plusieurs soulèvements qui ont eu lieu à Lyon, en 1831 puis 1834. Il s'agit de l'une des grandes révoltes sociales du début de l’ère de la grande industrie.
Le 18 octobre 1831, les canuts demandent au préfet du Rhône, Louis Bouvier-Dumolart, de jouer les intermédiaires pour obtenir, des fabricants de textiles, l’établissement d’un tarif permettant de limiter la baisse des prix. Le préfet réunit aussitôt une commission de patrons et d’ouvriers qui établit un tarif le 26 octobre et confie au conseil de prud’hommes la charge d’en surveiller l’application.
L’armée est présente partout dans la ville faisant face aux ouvriers non-armés. Les canuts ne s'en prennent pas spécifiquement aux machines, ils revendiquent surtout un salaire garanti face aux négociants, car il y a une baisse des salaires. Ces émeutes se produisent dans un contexte de révolution industrielle et de libéralisation de l'économie qui dégrade profondément les conditions de vie de ces ouvriers et artisans.